26/08/2019

Stratégie, détermination et travail d’équipe

Après avoir quitté Megève, le peloton de la Haute Route Alpes s’est dirigé en convoi sécurisé jusqu’au pied du Col des Saisies, première difficulté de la deuxième étape, avant de s’attaquer au Col de la Loze, col nouvellement goudronné culminant au-dessus de Courchevel.

Avec une seule ascension en début de matinée suivie par une longue descente puis plusieurs dizaines de kilomètres dans la vallée pour rejoindre la Côte de Montagny avant d’attaquer l’ascension finale de 22 kilomètres, la deuxième étape était une étape stratégique pour l’ensemble du peloton.

Le Français Martin de Pas, un des plus jeunes coureurs du peloton à presque 22 ans, nous a fait part de ses plans après avoir traversé la vallée : « Le Col des Saisies était très roulant et très sympa avec une descente agréable derrière où j’ai dépassé deux groupes. Après il fallait trouver le bon groupe dans la vallée. Nous étions une vingtaine de coureurs à rouler ensemble et à prendre des relais donc c’était parfait. Ça roule vite et on tourne bien les jambes pour préparer le prochain col même s’il faut garder quelques forces pour la dernière ascension parce que les sept dernières bornes font peur à tout le monde. »

Charlie Gorman, un des 80 coureurs a enchainé la Haute Route Pyrénées et la Haute Route Alpes, avait également une stratégie en place : « J’ai essayé de rouler à l’avant avec les plus costauds. J’ai passé le Col des Saisies avec le deuxième groupe mais je ne suis pas descendu assez vite pour rester au contact. Un autre cycliste m’a emmené dans la vallée et nous avons rejoint un groupe avant Montagny mais j’étais cuit à ce moment-là. Donc j’ai commencé vite et je vais ralentir la cadence maintenant. »

Après avoir grimpé la Côte de Montagny, une montée pentue sur une route étroite à flanc de montagne, les coureurs ont ensuite profité d’une courte descente pour arriver au pied du Col de la Loze.

Avant cette ascension, Daniel Grosvenor nous a confié sa stratégie : « Tenir et espérer qu’il me reste des forces pour aller jusqu’en haut. Cette dernière partie va soit nous faire grandir soit nous briser. Je me suis senti bien le premier jour et j’ai gardé des forces. Aujourd’hui je pense que je vais tout donner. »

Longue de 22 kilomètres, la dernière ascension du jour a d’abord débuté sur une route large serpentant au cœur des différents villages de Courchevel avant d’emprunter une route plus étroite avec des pourcentages élevés, exclusivement réservée aux cyclistes. Au sommet à 2,305 mètres, les coureurs ont été récompensés par une vue panoramique sur les sommets environnants et ont pu apprécier le chemin parcouru pour monter jusqu’en haut.

De retour au Village Haute Route après l’ascension, Paul Begley nous a confié : « J’ai approché la journée comme j’approche toute chose, c’est-à-dire faire en sorte de prendre autant de plaisir que je peux et ne pas se soucier du résultat. La Haute Route me confronte à moi-même. »

Alors que les coureurs se détendaient au Village et faisaient vérifier leur vélo par l’équipe Mavic avant de profiter du massage et du repas d’après-course, les conversations se sont tournées vers l’étape du lendemain. Étape reine de la Haute Route Alpes, la troisième étape compte trois géants des Alpes au programme : Madeleine, Glandon et Alpe d’Huez.

Matt, qui roule avec Two Wheel Tours, a déclaré : « J’attends l’étape de demain toujours puisque je vais avoir la chance de grimper les trois cols que j’ai toujours rêvé de grimper depuis que je suis enfant. Donc en un seul jour, je vais réaliser mon rêve. »

Avec 144 kilomètres et 4,600 mètres de dénivelé positif au total, la troisième étape sera un vrai défi physique et mental pour chaque participant, du leader Ruari Grant à la Lanterne Rouge. Ruari Grant s’élancera sur la troisième étape avec une avance de 2min06 sur son dauphin Guillaume Bourgeois. Chez les femmes, Linda Farczadi conserve son maillot de leader et partira avec 2min49 d’avance sur Rebecca Johnson.