23/08/2018

« Que demander de plus ? Nous sommes tellement privilégiés de pouvoir rouler ici ! » - Haute Route Pyrénées Étape 6

Lors de la sixième étape de la Haute Route Pyrénées, le peloton s’est attaqué à une étape de 129 kilomètres reliant Saint-Lary Soulan à Peyragudes via le Col d’Azet, le Port de Balès, le Col de Peyresourde et l’ascension finale de l’Altiport 007 à Peyragudes.

N’ayant que très peu de temps pour se mettre en jambes, les coureurs ont attaqué d’entrée le Col d’Azet après seulement 1km de course. Cette ascension a permis au peloton de s’étirer alors que les leaders forçaient le train à l’avant de la course, et que chacun cherchait son rythme derrière pour rejoindre le sommet et basculer vers la vallée voisine.

Émergeant de l’ombre à seulement quelques mètres du sommet du Col d’Azet, les coureurs ont été récompensés par une vue imprenable, coupant le peu de souffle qu’il leur restait après une longue ascension. « Que demander de plus ? » s’est exclamé Bernt Barner-Rasmussen. « Nous sommes tellement privilégiés de pouvoir rouler ici. Je crois que si j’étais peintre je resterai ici un moment, les couleurs sont tout simplement sublimes. »

Une jolie descente sinueuse a ensuite ramené les coureurs dans la vallée où une longe portion de plat les attendait pour rejoindre le pied du Port de Balès. Le Britannique Jim Cotton avoua que c’était agréable de profiter d’une section plate aujourd’hui comparé aux autres jours : « J’ai bien aimé le plat aujourd’hui, ça nous change de d’habitude. J’ai réussi à rester dans un bon groupe et j’en ai profité pour rouler mais aussi récupérer un peu. »

Sophie Poza, gagnante féminine du jour, a quant à elle eu plus de mal à gérer ces kilomètres de plat : « Avec les nombreuses relances à 3-4%, c’était difficile. L’allure était élevée donc j’ai eu plus de mal à suivre que ce que je pensais. Je préfère rouler à mon propre rythme dans les cols. »

Une fois arrivés au sommet du Port de Balès, les coureurs en ont profité pour reprendre des forces au ravitaillement avant d’effectuer la longue descente non-chronométrée et prendre la direction des deux dernières ascensions du jour. Au programme de cette fin d’étape : le Col de Peyresourde et l’ascension de Peyragudes avant de finir sur l’altiport 007.

« La montée du Port de Balès était longue », a déclaré Hadrien Caruso à l’arrivée. « J’ai profité ensuite de la descente pour bien récupérer avant d’entamer le Peyresourde. Je voulais suivre Pierre et Ben à la fin mais je n’ai pas réussi à m’accrocher. »

« On est inséparable » a jouté Benjamin Pellet en parlant d’Hadrien et leur coéquipier Pierre Ournier. « C’était magique de pouvoir finir sur l’Altiport aujourd’hui, et en plus la route c’est un billard ! »

« Je ne sais pas si je peux dire que c’était bien de finir sur l’Altiport », a avoué le Brésilien Igor Laguens. « Mais en tout cas on s’est bien amusé ! »

« C’était les 300 mètres les plus longs de ma vie ! » a confirmé le Britannique Alistair Roberts.

Profitant de ses bonnes jambes en fin de semaine, le Canadien Andrew Haughian était très content de l’étape : « Pour moi aujourd’hui c’était la meilleure étape, j’ai eu de meilleures sensations qu’en début de semaine. Je crois que la cryothérapie a bien aidé ma récupération. Peut-être que j’y retourne à nouveau ce soir pour être en meilleure forme demain. »

À l’avant de la course, Pierre Carlet et Sophie Poza remportent l’étape, quelques secondes seulement devant Ruari Grant et Hannah Patterson-Rhodes qui conservent leur maillot de leader. Dans la catégorie Duo, la Team Minttulina s’impose à nouveau.

Demain, la dernière étape de la Haute Route Pyrénées compte un seul col avant de rejoindre la ligne d’arrivée à Pau. Les coureurs auront amplement mérité leur médaille de Finisher et pourront l’utiliser pour ouvrir une bière Vélosophe bien fraîche lors de la cérémonie de clôture au Palais Beaumont.