28/08/2018

Grandiose, mythique et explosive !

La troisième étape de la Haute Route Alpes 2018 est partie ce matin de Valloire sous un soleil radieux. Au programme des 107 kilomètres du jour, l’ascension de trois cols alpins majeurs : Galibier, Sarenne ainsi que la montée des 2 Alpes.

Cette troisième étape avait comme particularité d’être la seule de la semaine à avoir un départ réel donné dès le kilomètre 0. Les spectateurs présents sur la ligne de départ ont pu assister à une scène inédite, certains coureurs ayant choisi de s’échauffer en allant reconnaître les premiers mètres d’ascension du mythique Galibier. D’autres, comme le Suisse Didier Stoeckli, ont préféré miser sur leur expérience : « Ça part directement dans le vif du sujet, direct dans le col. Je connais le Galibier, je l’ai déjà fait plusieurs fois donc je sais qu’on peut s’échauffer sur les Verneys et après 7-8 km ça devient difficile », nous a-t-il expliqué.

Ayant participé à la Haute Route Alpe d’Huez l’année dernière, il a profité des dernières minutes avant le départ pour prodiguer ses derniers conseils sur le reste de l’étape : « Sarenne, c’est un col qui est facile sur le deuxième tiers, plus dur sur le dernier tiers. L’ascension des 2 Alpes est assez difficile pour finir la journée ». À quelques mètres de lui, le Britannique Andrew White et l’Australien Josh Darling se sont pris en photo ensemble avant le départ. Cette étape est pour eux une véritable découverte comme nous l’a expliqué Josh : « Je suis un peu anxieux, je n’ai jamais grimpé jusqu’à 2,600 mètres d’altitude auparavant. C’est une grande première pour moi ! »

Comme attendu, le peloton s’est étiré dès les premiers kilomètres dans un décor somptueux mêlant de grands espaces de verdure et des paysages rocailleux. À mesure qu’ils grimpaient, les coureurs ont pu se rendre compte de leur progression grâce au paysage dégagé et apercevoir des petits groupes disséminés ça et là dans le col. Les plus attentifs ont également observé des troupeaux de vaches ou de moutons sur le bord de la route.

Au sommet, le ravitaillement bien mérité a permis aux coureurs de reprendre des forces et d’apprécier la vue sur les massifs environnants avant d’entamer la descente non chronométrée jusqu’au Col du Lautaret. La suite de la descente jusqu’au pied de Sarenne a permis aux coureurs de reconnaître la première ascension au programme de l’étape du lendemain.

Le lac Chambon a marqué la fin de la descente et le début de l’ascension du Col de Sarenne. Une nouvelle fois, la montée a débuté sans transition avec un premier kilomètre à plus de 11 % de moyenne jusqu’à Mizoën. Cette configuration a particulièrement plu à l’espagnol Antonio Casablancas qui se satisfait de l’absence de portions plates sur l’étape du jour. « J’aime monter et descendre donc c’est une étape faite pour moi », a-t-il affirmé le sourire aux lèvres.

Arrivés au sommet, les coureurs sont redescendus par les mythiques virages de l’Alpe d’Huez où l’arrêt du chronométrage a permis à chacun de savourer ce moment magique. Ils se sont ensuite attaqués à l’ascension des 2 Alpes via les Balcons d’Auris, une route sinueuse à flanc de montagne et offrant une vue plongeante sur la vallée de l’Oisans. C’est avec les yeux encore pétillants que le Tchèque Josef Babický de République Tchèque, ayant à peine franchi la ligne d’arrivée, nous a décrit cette expérience : « L’Alpe d’Huez, c’est iconique ! Durant la descente, je me suis arrêté deux ou trois fois pour prendre des photos, car c’était vraiment très joli. C’est encourageant de voir les noms inscrits sur la route, ça permet de rester motiver ! »

Les trois ascensions du jour ont modifié le classement général puisque l’Italien Carlo Fino endosse le maillot de leader après avoir remporté sa seconde étape consécutive. Chez les femmes, trois victoires en trois jours pour Maria Camila Giannella. Dans la catégorie Duo, les équipes Brao Caffè – Unterthurner chez les hommes et McPherson en mixte gardent leur première place grâce à une nouvelle victoire d’étape.

Demain les coureurs s’élanceront sur une étape de 111 kilomètres reliant Les 2 Alpes à Saint-Véran, plus haute commune d’Europe située en plein cœur du Parc Naturel Régional du Queyras. Au programme de cette quatrième étape, trois nouvelles ascensions : le col du Lautaret, le col de l’Izoard et la montée vers Saint-Véran.