18/08/2018

À l’assaut des Pyrénées

La Haute Route Pyrénées a débuté ce matin devant le Palais Beaumont à Pau, un peloton international de 350 coureurs a pris le départ de la première étape. Après avoir parcouru les dix premiers kilomètres neutralisés le départ réel a été donné avec le passage du peloton sur le premier tapis de chronométrage.

Parcourant les petites routes des côtes du Jurançon, le peloton s’est vite séparé en plusieurs petits groupes, chacun trouvant des coureurs de son niveau pour travailler ensemble et conserver de l’énergie avant d’affronter le premier col de la semaine.

Traversant la ville d’Arette et le premier ravitaillement de l’étape avant d’attaquer le col de Labays, les coureurs s’apprêtaient à gravir un col long de 17.7km avec plus de 1000m de dénivelé positif. La pente moyenne de 5.8% est quelque peu mensongère, car les six premiers kilomètres restent plutôt roulant et la plupart du dénivelé se concentre dans les dix derniers kilomètres.

Après avoir gravit le col de Labays et négocié la petite descente technique qui s’ensuit, une remontée de 2.4km emmena les coureurs au sommet du Bouesou, lieu d’un stop chrono et du deuxième ravitaillement de la journée.

Venu d’Australie, Sam Pickering était plutôt content de ce début d’étape et attendait avec impatience le Marie-Blanque: « Un super début de journée, » dit-il, « c’est très différent de chez moi, on a pas l’habitude des pentes aussi raides. Chez nous les long cols sont plutôt roulant ».

Après avoir pris le temps de se ravitailler en haut du col, les coureurs ont pu redescendre en vallée pour retrouver le soleil et la reprise du chronométrage à Escot au pied du col de Marie-Blanque. Long de 9.7km et avec une pente moyenne de 7.6%, ce col présentait la dernière vraie difficulté de l’étape.

Le Parisien Julien Verlay était impressionné par ce col en fin d’étape ; « C’était pas facile, la pente s’élevait au fil de la montée, » il nous expliqua, « je suis allé à mon rythme sans vouloir faire le course. J’ai profité un maximum tout au long de l’étape, je pense c’est primordial de bien gérer son effort sur les sept jours pour bien pouvoir en profiter, j’ai déjà hâte d’être sur le vélo à nouveau demain ».

Après avoir franchi le sommet du dernier col, seul une descente et un long faux-plat descendant séparait les coureurs de la première ligne d’arrivée de la semaine. La plupart des coureurs en ont profité pour se regrouper et travailler ensemble en petits pelotons pour rejoindre l’arrivée.

Passant la ligne d’arrivée dans le Parc des Eaux-Vives à Pau, le Suisse Raoul Michoud était ravi de cette première étape, « impeccable ! » il a déclaré, « une super journée à vélo dans les Pyrénées. Je suis pas parti trop vite, la semaine reste encore longue donc j’en profite pour rouler avec mes amis quand je peux, on est venu avec une grosse équipe cette semaine. »

« Maintenant je vais manger et profiter des massages et de la cryothérapie avant de faire une petite sieste, » il ajouta, prêt à profiter un maximum des services mis en place pour les coureurs cette semaine.

À l’avant de la course aujourd’hui c’est le Français Nicolas Roux qui gagne l’étape, devant Ruari Grant et Pierre Carlet. Chez les femmes c’est Hannah Rhodes Patterson qui prend le premier maillot de leader, devant Sophie Poza et Corinne Waridel. Dans la course Duo c’est l’équipe Mik&Max qui l’emporte sur cette première étape.

Après un peu de repos et le briefing ce soir, les coureurs ont pu boire une bière Vélosophe et profiter de l’apéritif offert par la ville avant de retourner à l’hôtel se reposer pour la deuxième étape. Au départ de Pau à nouveau demain, la deuxième étape est longue de 121km et emmènera les coureurs à Hautacam.