21/08/2018

« Je ne peux vous expliquer à quel point c’était génial ! » - Haute Route Pyrénées, Étape 4

S’élançant d’Argelès-Gazost pour le deuxième jour consécutif, le peloton de la Haute Route Pyrénées s’est dirigé aujourd’hui vers le Col du Portet et Saint-Lary Soulan via les cols du Tourmalet et d’Hourquette-Ancizan.

Les coureurs ont entamé cette quatrième étape par un long faut-plat montant dans la vallée pour rejoindre Luz-Saint-Sauveur et le pied du Col du Tourmalet. Les coureurs se sont rassemblés en petits pelotons avant de s’attaquer aux premières pentes où chacun a trouvé son rythme pour rejoindre le sommet.

Alors que le soleil se levait au-dessus du col, les coureurs ont pu profiter des rayons pendant la montée avant de basculer dans l’ombre en suivant la route sinueuse et parfaitement goudronnée. Arrivée au sommet, Christopher Breckon nous a confié qu’il avait bien profité de la montée et apprécié la beauté des paysages : « Au début je suivais le train imposé par l’équipe des Finlandais, mais quand je me suis rapproché du sommet j’ai pris le temps de prendre des photos et d’apprécier le moment, c’était spécial ! »

Gregor Frew nous avoua qu’il avait trouvé cette deuxième ascension du Tourmalet en moins 24h plus facile que la première. « J’ai pris plus de plaisir dans le Tourmalet aujourd’hui qu’hier », a-t-il expliqué. « J’avais des meilleures jambes. Mais je ne sais pas à quoi m’attendre sur le Portet. Ça avait l’air pentu à la télé donc je pense que ce ne sera pas de tout repos ! »

Quelques poneys, moutons et ânes ont ensuite animé la descente du Tourmalet, rappelant aux coureurs que les Pyrénées sont sauvages et les invitant à profiter pleinement de ces moments pour se rendre compte de la beauté de cette région. Une fois arrivés en bas du col, les participants ont parcouru une section plate avant d’attaquer Hourquette-Ancizan, une montée à couper le souffle.

Serpentant à travers les arbres dans le bas de l’ascension, la route émerge ensuite de la forêt pour offrir une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées. Le Britannique Mike Cotty avoue que la vue est tellement belle que ça l’a incité à déménager dans les Pyrénées en 2016. « Je ne l’avais jamais grimpé avant la Haute Route en 2016 », a-t-il commenté. « Et je me rappelle qu’après l’avoir fait, j’ai appelé ma femme le soir même pour lui dire qu’on devait venir vivre dans les Pyrénées ! »

Son compatriote Alastair Roberts était lui aussi époustouflé par la beauté de ce col : « C’était vraiment magnifique », a-t-il dit. « Nous étions en plein cœur du pays des moutons ! »

Avant d’entamer la descente neutralisée de ce deuxième col, les coureurs se sont ravitaillés tout en se faisant de nouveaux amis parmi les ânes présents au sommet, et ont pris le temps d’immortaliser ces instants.

Après la descente sinueuse, le chronométrage a repris dans la vallée à quelques kilomètres du pied du Col du Portet, ascension inédite sur la Haute Route. La dernière ascension de la journée s’est effectuée sur une route pentue mais régulière, avant de se déporter sur une petite route sinueuse rénovée récemment sur les sept derniers kilomètres.

Serpentant à flanc de la montagne, chaque virage a permis aux coureurs d’apprécier la vue sur la vallée et de se distraire de la difficulté de l’ascension. Au sommet, l’avis sur l’étape du jour était unanime :

« Quelle journée incroyable ! » a dit John Thomas au sommet. « Je ne peux vous expliquer à quel point c’était génial ! »

« C’est un vrai régal », nous expliqua le local Gilles Espouy. « Je suis de la région donc j’appréhendais un peu l’étape mais c’était moins difficile que prévu et j’ai adoré. »

« Chaque étape est magnifique », a ajouté Pierre Ournier. « Elles sont vraiment bien tracées et géniales du début à la fin. »

À l’avant de la course, rien n’a changé aujourd’hui. Les vainqueurs d’étape demeurent les mêmes que la veille : Ruari Grant, Hannah Patterson-Rhodes et la Team Mintuliina dans la catégorie Duo.

Demain, les coureurs affronteront un par un la splendide route des lacs pour rejoindre Cap de Long en contre-la-montre.